Depuis quelques années, la tendance semble privilégier le travail dans les espaces à aire ouverte, les fameux open space. Aux États-Unis, ces espaces représentent jusqu’à 70 % des espaces de travail.
Toutefois, il semblerait que cette tendance ait son revers. Les effets du travail en open space ne seraient pas si bénéfiques qu’attendus. Qu’en est-il alors de la qualité de vie au travail ?
L’open space, une fausse bonne idée
Datant des années 1950, l’open space s’est rapidement popularisé aux États-Unis et en Angleterre pour connaître un formidable élan en France au cours de ces 15 dernières années.
L’idée de départ semble juste et noble : l’open space se devait de rendre les locaux plus agréables et favoriser les relations sociales entre les collaborateurs.
Par la suite, l’opens space est un peu dévoyé. Cela est devenu un moyen de gagner des mètres carrés et de réaliser des économies. En effet, le gain financier pouvait devenir conséquent si l’on réduisait la superficie des locaux de 20 à 30 %.
Dès lors, la notion de qualité de vie au travail passait alors au second plan.
Aujourd’hui, là où les premiers concepteurs espéraient créer des espaces conviviaux avec des plantes vertes et un espace de 10 personnes tout au plus, on se retrouve maintenant avec de très grands plateaux de téléopérateurs ou avec des employés qui sont stressés par ces nouvelles conditions de travail.
Une avancée ou un retour en arrière ?
Il y en aura toujours pour dire que c’était mieux avant, n’est-ce pas ?
Même si nous sommes entrés dans l’ère de la « working place » où tout est agencé et supposément bien pensé, il semble que l’on oublie rapidement ce que peut être le bonheur au travail et ce que peut être l’envie et la motivation de travailler en harmonie avec ses collègues au profit d’autres intérêts.
Une surveillance malgré soi
L’open space apporte un sentiment de sécurité ou de convivialité, car tous les collaborateurs sont regroupés dans un seul et même endroit.
Toutefois, qui dit open space dit également agencement des lieux.
Ainsi il arrive que les toilettes soient déplacées que le bureau du manager se situe au centre de la pièce ou dans un recoin stratégique si bien que celui-ci peut contrôler ceux qui travaillent, ceux qui prennent trop souvent des pauses, etc.
Sous le couvert d’une atmosphère soi-disant décontractée, l’employé est au contraire plus surveillé.
Une lutte pour la concentration
Être en open space, c’est aussi souvent se retrouver dans l’impossibilité de travailler de manière concentrée.
En effet, chacun est assailli par les bruits alentour (claviers, conversations entre collègues, rires, appels téléphoniques ou encore réunions qui s’éternisent au bout d’une table).
En termes de QVT, l’open space n’est plus l’idéal que l’on imaginait puisqu’on se retrouve alors avec des salariés équipés de casques sur la tête.
De plus, l’email et les envois de messages par messageries instantanées ont explosé ces derniers temps dans les open space. On reste davantage à son bureau sans pour autant se parler directement, de vive voix.
Le télétravail comme alternative ?
Avec l’open space, l’expérience salariée connaît une crise d’identité. Entre la montée de l’absentéisme et le nombre de jours maladie qui ne cesse d’augmenter, la qualité de vie au travail est largement sacrifiée.
Certains dirigeants se rendent compte petit à petit des impacts néfastes de l’open space sur le bien-être des employés et sur leur productivité.
Ainsi, une solution semble émerger pour faire face à ce problème : le télétravail.
Cette alternative ne peut être permanente bien entendu, mais elle permet à chacun de souffler et de retrouver un véritable bonheur au travail.
L’open space appartient au XXE siècle, il est maintenant temps de repenser les conditions de travail de chacun en prenant en compte la qualité de vie au travail, le bien-être et le bonheur au travail des employés pour une meilleure productivité.
Dès lors, les problèmes liés à la fatigue, à la difficulté de concentration et au manque de motivation disparaîtront.
Un défi à la hauteur des attentes, mais qui s’avère passionnant, n’est-ce pas ?